Pourquoi les garçons deviennent-ils plus violents que les filles — et comment pouvons-nous changer cela ?
Je me souviens que l’une des premières peurs que j’ai ressenties à l’idée de devenir maman d’un garçon venait de cette croyance répandue :
👉 les garçons sont plus violents que les filles.
Quelle idée fausse j’avais…
Comme je l’ai déjà partagé dans un autre article, cette croyance trouve souvent ses racines dans la façon différente dont les garçons et les filles sont éduqués, notamment en ce qui concerne l’expression des émotions et des pleurs.
Cette différence peut malheureusement mener à des comportements agressifs, nourris par une accumulation de sentiments douloureux, de frustration et d’une faible estime de soi.
Les messages implicites que nous transmettons aux garçons
Nous voulons tous élever des garçons aimants et respectueux…
Pourtant, la première “jouet” que beaucoup d’adultes leur mettent entre les mains est souvent un pistolet en plastique ou un sabre.
Dès le plus jeune âge, les garçons sont exposés à des programmes ou jeux vidéo violents, sous prétexte que « c’est normal, ce sont des garçons ».
Pendant ce temps, les filles regardent des dessins animés de princesses et de licornes.
Les conséquences de cette dichotomie sont évidentes : les enfants apprennent que la virilité rime avec domination et que la douceur est réservée aux filles.
Des alternatives constructives à la violence
Pourtant, il existe tant d’univers passionnants dans lesquels nos garçons peuvent s’épanouir sans être exposés à la violence :
l’espace et les planètes,
les dinosaures, les trains, les voitures,
les jeux de construction,
les avions, les robots, les sciences,
ou encore des expériences à réaliser à la maison.
Ces activités nourrissent la curiosité, la créativité et la confiance en soi — sans jamais encourager l’agressivité.
D’où vient la violence chez les enfants ?
Les comportements agressifs des enfants proviennent souvent de trois sources :
L’exposition à la violence – à la maison, à l’école ou dans les médias.
L’imitation – les enfants reproduisent les modèles qu’ils voient.
L’accumulation émotionnelle – des émotions refoulées qui n’ont pas trouvé d’espace d’expression saine (pleurs, écoute, jeu).
Quand un enfant est régulièrement exposé à des contenus violents (films, dessins animés, informations ou jeux vidéo), il peut devenir peureux, confus ou, pire encore, insensible à la violence.
Il en vient à croire que la violence est une manière “normale” ou “efficace” de résoudre les conflits.
La violence médiatique : une fausse simplification du monde
Les médias présentent souvent une vision simpliste : les “bons” contre les “méchants”.
Et, dans ce schéma, les “méchants” doivent être éliminés.
Dans la vie réelle, rien n’est aussi simple.
Il n’existe pas de personnes uniquement bonnes ou mauvaises.
Derrière chaque comportement violent, il y a souvent une histoire de souffrance, une personne blessée qui a elle-même subi humiliation, négligence ou rejet.
En enseignant cela à nos enfants, nous leur apprenons l’empathie, la compréhension et la compassion, des qualités fondamentales pour construire un monde plus pacifique.
Les garçons ne naissent pas violents
La violence n’est pas innée — elle est apprise.
Les garçons sont parfois plus énergiques que les filles, c’est vrai.
Ils ont besoin d’activités physiques, de défis, d’exploration.
Mais cela ne justifie jamais l’exposition à la violence.
Tous les enfants devraient être protégés de ce type de contenu, du moins jusqu’à ce qu’ils aient développé une base solide de confiance et de bonté.
Comme le dit si justement la Dr Aletha Solter :
“Protégeons les enfants de la violence, au moins jusqu’à ce qu’ils croient profondément en la bonté du monde.”
Ensuite, peu à peu, nous pouvons leur expliquer la réalité des conflits, des guerres, et les efforts constants que les humains déploient pour ramener la paix sur Terre.
🌸 En conclusion
Les garçons n’ont pas besoin de devenir durs pour être forts.
Ils ont besoin d’amour, d’écoute, d’un espace sûr pour exprimer leurs émotions et d’adultes capables de modéliser la bienveillance.
Si nous voulons récolter l’amour, nous devons le semer, chaque jour. 💖